40 secondes pour comprendre
Comme dans les avions…
Depuis le 1er mai 2022, les constructeurs d’automobiles en Europe doivent respecter une nouvelle réglementation.
Chaque nouvelle voiture doit contenir une boîte noire, qui a la même fonction que celle des avions. Cet ajout permettra à la voiture en cas d’accident, d’enregistrer des informations sur la vitesse, l’inclinaison, le freinage et toutes les interactions notables. La voiture enregistrera systématiquement les 30 secondes avant et 10 secondes après l’accident.
Les données sont captées en continuité et sont obligatoirement effacées après 40 secondes lors des trajets lambdas. Ce nouvel outil ne sera pas utilisé pour récolter les données à des fins commerciaux.
Au contraire, cette récente obligation plante une épine dans le pied des constructeurs automobile européens qui doivent fournir encore un effort après la chute des ventes liées à la crise sanitaire.
Un nouvel outil d’analyse
Ce nouveau dispositif et les informations qu’il contient sont destinées “aux autorités judiciaires, aux bureaux d’enquête et à tous les instituts de recherche qui travaillent sur la sécurité routière, dont les instituts de recherche des constructeurs.” comme l’explique Anne Lavaud, déléguée générale à l’association Prévention Routière, sur Franceinfo.
Soyons honnête, l’utilisation de ces données ne permettra pas forcément de réduire le nombre d’accidents, tout du moins, ce n’est pas son but premier.
En réalité, elles permettront de mieux comprendre les causes d’un accident, en ayant des informations complètes sur le comportement du véhicule avant et après l’accident. Par exemple, un non port de la ceinture sera notifié et pris en compte dans l’enregistrement des données.
Dans un second temps, l’objectif est de pouvoir renforcer la sécurité des véhicules si un problème récurent est observé.
Un avenir prometteur ?
La boîte noire reste un outil très important en terme de sécurité routière. En effet, elle permettra de récolter des informations précises et essentielle à la compréhension de certains accidents.
En analysant en profondeur ces données, les experts de la sécurité routière et des constructeurs pourront déceler des failles au niveau du véhicule et les corriger par la suite.
Même si les experts de la sécurité ne sont pas unanimes quant à son efficacité dans la diminution des risques d’accident, son arrivée dans les voitures pourrait se révéler utile dans les prochaines années.
