En 2017, en France, 138 personnes ont perdu la vie sur un passage piéton. Face à ce constat, le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) avait annoncé le 9 janvier 2018 une nouvelle mesure en faveur de la sécurité routière et plus principalement celle des piétons. Elle vient d’entrer en vigueur.
En effet, les collectivités locales si elles le souhaitent, ont désormais la possibilité d’aménager les abords de leurs passages piétons en mettant en place des « zones tampons ».
Qu’est-ce-qu’ une « zone tampon » ? C’est un espace positionné entre 2 et 5 mètres en amont des passages cloutés et matérialisé par un marquage au sol. Ce marquage est en fait une « ligne d’effet » représentée par des traits qui se suivent. Il a pour objectif d’inciter les personnes véhiculées à ralentir à l’approche d’un passage piéton.
L’expérience a été tentée sur neuf passages piétons entre 2013 et 2014 et elle a démontré une nette amélioration du comportement des usagers motorisés. En effet, d’après les résultats d’une enquête menée par le Cerema (Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), les véhicules ont davantage tendance à s’arrêter grâce à ce dispositif.
Toutefois, cette « ligne d’effet » n’a pas la même fonction qu’une « ligne de stop », c’est-à-dire que le conducteur n’est pas obligé de s’arrêter si aucun piéton n’est engagé sur le passage ou qu’il ne signale pas son intention de le faire. En revanche, si un conducteur cède le passage à un piéton mais qu’il ne respecte pas le marquage au sol, alors il pourrait encourir jusqu’à 35 euros d’amende forfaitaire.
Pour rappel, si une personne véhiculée refuse la priorité à une personne piétonne qui traverse ou qui est sur le point de traverser sur un passage, elle peut s’exposer à 135 euros d’amende assortie d’un retrait de 6 points sur son permis de conduire ainsi que d’une suspension de celui-ci pour une durée de 3 ans maximum. .
En 2016, lors de la publication du son livre en blanc « Zéro enfant tué sur nos routes », l’association Prévention Routière avait porté plusieurs revendications dont celle de sécuriser tous les passages piétons avec l’aménagement d’une ligne d’arrêt 5 mètres en amont.