Sur les routes de l’Union européenne, la mortalité routière baisse à peine. Selon les dernières statistiques diffusées par la Commission européenne, 25 100 personnes sont décédées en 2018 lors des accidents de la circulation routière advenus dans l’Union européenne. Juste un peu moins que l’année précédente (-1%).
Et le nombre de blessés graves est estimé à 135 000, ce qui représente 5 personnes grièvement blessées pour une personne tuée.
La moyenne européenne de la mortalité routière s’établit à 49 personnes tuées par million d’habitants en 2018. Mais tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne, loin s’en faut. Un groupe de quatre pays se classe en tête avec des résultats encourageants : le Royaume-Uni (28 décès par million d’habitants), le Danemark (30), l’Irlande (31) et la Suède (32). L’écart est assez nettement marqué avec les pays enregistrant les plus mauvais résultats. En fin de liste, la Roumanie totalise 96 personnes tuées sur la route par million d’habitants ; elle se classe derrière la Bulgarie (88), la Lettonie (78), la Croatie (77) et la Pologne (76).
La Commission européenne se défend de tout pessimisme, en précisant que « pour la majorité des États membres, le taux de mortalité sur la route était inférieur à 60 décès par million d’habitants en 2018. »
La France, pour sa part, occupe la 10e place. Elle se classe dans la « bonne » moyenne, avec un taux de 48 tués pour 1 million d’habitants. Pour les prochaines comparaisons européennes, reste à souhaiter que les – mauvais – résultats du premier trimestre 2019 ne soient qu’une mauvaise passe. Le bilan (encore provisoire) des trois premiers mois de l’année montre en effet que la mortalité routière a augmenté très nettement en France (+ 9,3%) par rapport au 1er trimestre 2018.
L’ensemble de l’Union Européenne est impliquée dans le plan stratégique que la Commission européenne a fixé pour la décennie 2021-2030. Avec perspective de réduire de moitié le nombre de personnes tuées et gravement blessées entre 2020 et 2030.