Un an de prison, 15 000 € d’amende, voire jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € en cas de consommation d’alcool ou de stupéfiants, plus les éventuelles peines complémentaires : permis suspendu pour un maximum de 3 ans ou annulé ; travail d’intérêt général ; véhicule immobilisé ; stage sensibilisation à la sécurité routière obligatoire. Depuis la loi de 2018, les rodéos motorisés sont sévèrement sanctionnés, y compris l’incitation qui peut entraîner 2 ans de prison et une amende de 30 000 €.
Pour autant, ils n’ont pas disparu et quelques « faits divers » ici ou là viennent rappeler la brutalité et les dangers de ces rodéos sauvages.
Les parlementaires ont donc décidé d’évaluer l’impact de cette loi : un rapport vient d’être déposé en début de mois à l’Assemblée nationale. Il analyse les « graves enjeux de sécurité et de tranquillité publiques » soulevés par ces rodéos, une pratique plutôt estivale, qui est en augmentation en ville, dans les zones périurbaines et à la campagne et concerne majoritairement des deux-roues motorisés (homologués ou non). Parmi les désordres occasionnés : blessures graves voire mortelles, fort sentiment d’insécurité de la population, nuisances sonores.
Pour renforcer la portée de la loi de 2018, le rapport formule pas moins de 18 recommandations. Hormis les mesures de police, surveillance et contrôle, il propose notamment d’établir des statistiques détaillées d’accidentologie liées aux rodéos motorisés, de renforcer la formation des policiers municipaux dans la lutte contre ces pratiques et de « renforcer les actions de sensibilisation à la conduite d’un deux-roues motorisés à destination des publics prioritaires ».
Pour en savoir plus, consulter le rapport