Autopartage, une analyse des usages par l’Ademe

Voilà une dizaine d’années que l’Ademe réalise des enquêtes sur l’autopartage, montrant qu’il contribue à changer les choix de déplacement individuel. Aujourd’hui, dans un contexte d’évolution des mobilités, avec de nouvelles propositions (à vélo, à trottinette) et les conséquences de la crise sanitaire, l’édition 2022 de cette enquête nationale évalue l’impact sur les pratiques de mobilité des Français.

Ils sont 300 000 « autopartageurs » actifs qui utilisent en agglomération les 12 000 véhicules mis à disposition par une vingtaine d’opérateurs. Ce sont majoritairement des hommes, diplômés, actifs. Ils pratiquent l’autopartage dit « en boucle », sans réservation à partir d’une station de récupération/restitution, pour des durées de moins de 5h, des distances de moins de 50 km, des trajets autour de leur résidence et pour leurs loisirs.
La crise sanitaire n’a guère renforcé l’usage, souvent hebdomadaire ou mensuel, si ce n’est une fréquence d’utilisation en légère hausse.
L’étude montre que les « autopartageurs » privilégient d’autres modes de transports que la voiture : ils se déplacent aussi en transport collectif, à pied, à vélo et ils sont un peu plus d’1/4 seulement à posséder une voiture individuelle.
Enfin, l’Ademe tient à rappeler qu’il constitue une véritable alternative de mobilité durable : « 1 voiture en autopartage remplace 5 à 8 voitures personnelles, supprime entre 10 000 et 19 000 km en voitures personnelles par an et libère 0,9 à 3 places de stationnement en voirie ».
A condition d’accompagner la diversification des profils des usagers par une tarification adaptée, une communication ciblée, des offres de véhicules pour les familles ou les personnes handicapées…

En savoir plus :