Le Parlement européen, dans une large majorité, vient (en février dernier) d’adopter une résolution par laquelle les députés demandent que le système actuel de changement d’heure semestriel soit évalué avec précision. Et qu’au besoin, les règles s’imposant à chaque État de l’UE soit révisées.
Le principe de l’heure d’été avait été introduit dans toute l’UE dans les années 1980. Avec quelques pionniers, comme le Royaume-Uni et l’Irlande qui l’avait institué dès la 1ère guerre mondiale, l’Italie en 1966 et la France en 1975, à la suite du premier choc pétrolier. Objectif : limiter l’éclairage artificiel, donc escompter des économies d’énergie, en ajustant les périodes d’activité aux moments de luminosité.
Depuis 2001, la directive 2000/84/CE prévoit dans tous les États de l’UE, une date et une heure harmonisées pour le début et la fin de la période de l’heure d’été, afin de soutenir le bon fonctionnement du marché intérieur (transports, communications, industrie…). Le calendrier : le dernier dimanche de mars – cette année, c’était le 25 -, toute l’UE « passe » à l’heure d’été ; et le dernier dimanche d’octobre, elle bascule dans l’hiver d’hiver.
Pourquoi une telle résolution du Parlement européen ? Jusqu’à présent, les études scientifiques concernant le changement d’heure n’ont abouti à aucun résultat concluant, certaines ayant même révélé qu’il aurait des effets négatifs sur la santé. Par ailleurs, des initiatives citoyennes montrent que la question préoccupe aussi l’opinion publique.
Quel que soit le règlement qu’adoptera le Parlement européen, les députés précisent « qu’il est essentiel de maintenir un régime horaire unifié au sein de l’Union, même après la fin des changements d’heure semestriels. »