La protection des piétons – et nous nous déplaçons tous à pied – fait aussi partie des mesures annoncées par le CISR (comité interministériel de la sécurité routière) qui s’est réuni le 9 janvier dernier à l’initiative du Premier ministre.
Ainsi, dès cette année, les collectivités territoriales seront incitées à permettre aux véhicules de s’arrêter au bon endroit pour laisser traverser les piétons. Comment ? En matérialisant une ligne d’effet jusqu’à 5 mètres en amont du passage pour piétons. Il s’agit d’une mesure que l’association Prévention Routière avait demandée il y a deux ans en lançant son manifeste « Zéro enfant tués sur nos routes ». Les sanctions pour manquement à la « priorité » dévolue aux piétons devraient aussi être renforcées.
Autre proposition avancée par le CISR qui rassemble les usagers les plus vulnérables, piétons et cyclistes, « favoriser les déplacements en sécurité des enfants, piétons ou à vélo, en encourageant le développement d’itinéraires dédiés et encadrés (pedibus et vélobus) ».
Par ailleurs, à échéance un peu plus longue, à l’horizon 2019, d’autres aménagements sont aussi envisagés. Les uns concernent les abords immédiats des passages afin d’augmenter la visibilité des usagers à pied. D’autres, des alertes sonores ou tactiles, destinés aux piétons malvoyants et non-voyants.
A suivre.
Il s’agit d’enrayer les mauvais résultats de la mortalité piétonne, véritablement en dents de scie au fil des ans. On note une baisse (-13%) en 2017 selon les statistiques encore provisoires, enregistrée après une hausse (+15%) en 2016 qui suivait une baisse en 2015 (-6,2%)… Et plus globalement, l’augmentation de la part de la mortalité piétonne sur une dizaine d’années. Le nombre de piétons tués dans la circulation représentait près de 16% en 2016 alors que ce pourcentage n’était « que » de 10% en 2000.