Le double sens cyclable est entré dans le Code de la route il y plus de 10 ans. Le principe ? Dans une voie à double sens de circulation, un sens est exclusivement réservé aux vélos, l’autre étant emprunté par les véhicules motorisés (voitures, motos, utilitaires légers, poids lourds…). L’objectif ? Faire une véritable place aux vélos dans les rues, en favorisant la pratique cycliste et en encourageant le partage de l’espace public.
Cet aménagement a été expérimenté dans de nombreuses villes. Relevant de la démarche du code de la rue, il a fait son entrée dans le Code de la route il y a plus de 10 ans, d’abord dans les zones 30 et les zones de rencontre.
Un film pédagogique lui a même été consacré par le Club des villes et territoires cyclables (*) qui réunit des témoignages d’usagers piétons, cyclistes ou motorisés… et une série d’explications en voix off.
Quant aux questions de sécurité, la réponse du ministère de l’Intérieur à l’interrogation d’un sénateur en fournit une synthèse claire. « Après plus de dix ans de retour d’expérience, les différentes études conduites sur le sujet concluent au fait que les doubles sens cyclables n’augmentent pas l’accidentalité cycliste et contribuent au contraire à la sécurité des cyclistes, notamment du fait que la vitesse moyenne des véhicules tend à diminuer en présence d’un double sens cyclable. »
Et le Plan national Vélo, présenté à l’automne dernier, prévoit de généraliser les doubles sens cyclables à l’ensemble des voies limitées à 50 km/h. En les accompagnant d’aménagements, par exemple, des bandes cyclables, permettant que la sécurité de tous les usagers soit assurée. Reste que le maire, en vertu de l’article R. 412-28-1 du code de la route, peut ne pas autoriser le double sens cyclable dans le cas où la configuration de la rue ne le permet pas ou que les conditions de sécurité ne sont pas remplies.
(*) avec le Cerema et la Délégation à la sécurité routière.