La tranquillité et la sécurité publiques étaient mises à mal, la sécurité routière aussi. La loi n° 2018-701 du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les rodéos motorisés fournit désormais, selon le communiqué du ministère de l’Intérieur, « un cadre juridique adapté et dissuasif pour prévenir et réprimer ces agissements dangereux ».
Ainsi, toute pratique de rodéo motorisé, « conduite répétant de façon intentionnelle des manœuvres constituant des violations d’obligations de sécurité ou de prudence prévues par le code de la route, dans des conditions qui compromettent la sécurité des usagers de la route ou qui troublent la tranquillité publique » est punie d’une peine de prison, d’au moins 1 an et d’une amende , d’au moins 15 000 €).
Des sanctions encore aggravées, jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende, selon les cas :
– si le rodéo est pratiqué en groupe
– s’il s’accompagne de consommation d’alcool, de stupéfiants ou si le conducteur est sans permis
Sans compter les peines complémentaires : confiscation du véhicule, suspension, voire annulation du permis, travail d’intérêt général, jours-amende… et obligation de suivre un stage sensibilisation à la sécurité routière.
De plus, un délit « d’organisation, d’incitation et de promotion des rodéos motorisés » est également créé qui est sanctionné de 2 ans de prison et 30 000 € d’amende.
Enfin, le ministère de l’Intérieur a annoncé fin juillet que des directives précises avaient été adressées aux préfets afin de lutter efficacement contre ce fléau.
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