Comparaison n’est pas raison. N’empêche. Il est intéressant de savoir comment se situent les uns par rapport aux autres, en termes de mortalité routière, les quelque 27 pays qui forment l’Union européenne. Ne serait-ce que pour vérifier que l’objectif européen de réduction de la mortalité routière de moitié est atteignable à l’horizon 2030. En repérant les progressions et les reculs. Ou encore en cherchant à s’inspirer des pratiques efficaces. C’est ce que permet le bilan établi chaque année par la Commission européenne. Une fois encore, le plus récent portant sur l’année 2022 laisse apparaître des progrès bien trop lents. Avec des résultats parfois en dents de scie !
Depuis 2019, repère temporel d’avant la pandémie, on enregistre une baisse de 9% de la mortalité routière sur les routes de l’UE. Insuffisante. D’autant que les décès, au nombre de 20 640 l’an dernier, y ont augmenté de 4% entre 2021 et 2022 ! Et si une légère baisse se dessine au premier semestre 2023, elle ne présage en rien du bilan global de l’année.
Les disparités entre les pays demeurent. Les comparaisons s’établissent sur la base du nombre de personnes tuées sur la route selon le nombre d’habitants. Si dans l’ensemble de l’UE, la moyenne s’établit à 46, l’écart est loin d’être insignifiant entre le dernier du classement, la Roumanie (86 tués par million d’habitants) et la Suède qui se maintient en tête, avec 22 tués par million d’habitants.
Au fil des ans, la position de la France par rapport aux États membres ne varie guère, autour de la moyenne européenne. Selon les derniers résultats de 2022, le bilan de la mortalité routière en France se situe un peu au-delà, avec 50 tués par million d’habitants. Une année qui a enregistrée une légère hausse de 0,7% de la mortalité routière par rapport à 2019 (l’année de référence sans pandémie) en France métropolitaine.
Pour en savoir plus, voir la rubrique Mobilité & Transport sur le site de la Commission européenne (en anglais).